Tour de Belle Ile 2015... Putain, d'Bordel de Merde !
Je ne voudrais pas affoler les
futurs lecteurs de ce papier, mais dans ces périodes où les accroches marketing
sont le mode de pensée, il est nécessaire de trouver d'en trouver une pour le
résumé de ce que fut un superbe week-end de voile, à savoir le Tour de Belle
Ile !
J'ose espérer que mes camarades
de jeu auront retenu de ma présence, autre chose que ces vitupérations sonores
que votre humble serviteur a eu la malencontreuse idée de prononcer à quelques
reprises par la faute de taquets ou de drisses récalcitrantes et qu'il était
nécessaire de tancer au cours de quelques uns, de ce que furent les efforts de
ce week-end de course.
Est-ce par nécessité de me faire
absoudre de mes péchés vocaux ou parce que je suis le petit dernier de la
bande, toujours est-il que le chef de bord me désigna volontaire pour rédiger
le compte rendu du week-end !
Cela commença par quelques
courriels envoyés aux équipiers et dans lesquels il était question des
modalités pratiques d'organisation et de météo que l'on nous promettait
difficile.
Jeudi soir, veille du week-end ,
me voici me rendant chez Jean-Luc afin d'entreprendre ce voyage initiatique
pour moi. Non par parce que je découvrais le monde la voile, mais parce que
c'était pour moi une découverte de la régate en équipage et aussi parce que je
n’étais pas monté sur un bateau de cette taille depuis 20 ans !
manu et manu |
Voyage ponctué par de courts
passages « chips-vinaigre -coca» et d'une halte sandwich mise à
profit pour un changement de pilote me donnant l'opportunité de barrer un peu
durant ce week-end et d'une main je vous prie !:-)
Arrivé sur zone, nous ne voyons
pas Manuella et Brigitte qui sont déjà couchées dans l'une des cabines
disponibles et après avoir sorti sac de couchage, bonnet de nuit et branché le
réveil, me voici parti pour une nuit de repos entrecoupée par le concert des
drisses claquant sur les mats !
7heure le réveil sonne, la douche
m'attend, la boulangère à sorti ses miches et je dépose sur la table du carré
une baguette bien chaude et une poche de croissants afin de démarrer la journée
sur des bases saines !
Brigitte et Eric |
Rejoint par Eric et Aleksandra,
en milieu de matinée, voici donc notre équipage au complet et donc l'occasion
pour le chef de bord de donner ses consignes pour l'organisation de la journée.
Pour celles et ceux qui ne
connaissent pas le monde de la régate, il faut comprendre que c'est une
réplique ne miniature de l’ultra-capitalisme ou du communisme le plus
primaire....
En clair le chef, lui est là pour
« chefer ».
C'est à dire qu'il donne des
indications.
En mer il donne des ordres,
regarde droit et loin devant lui, met une main dans la poche- dans la cavalerie
on dit qu'une main dans la poche c’est la recherche de l'élégance et deux mains
dans les poches c'est la recherche du motif- et ajuste en permanence ses
lunettes de soleil- car il porte des lentilles pour cacher son age.
Le barreur, ne fait rien car nous
ne somme pas en mer !
En mer le barreur est debout
derrière sa barre à roue- pour à priori voir quelque chose, mais surtout pour
se donner une stature- et se contente de vitupérer contre le vent qui ne vas
jamais dans le bon sens, contre les bateaux adverses qui gênent la trajectoire,
contre la GV qui borde pas assez ou qui borde trop, contre les équipiers qui ne
se bougent pas assez vite et.............. barre !
Les équipiers eux- forme de
soutiers ou de mineurs des temps
modernes- travaillent!
A terre, ils rangent la cabine,
plient les voiles, font les courses, écoutent, rangent les cordages, portent
les sacs et attendent la parole divine du chef de bord !
En mer, c'est une autre histoire.
Ils bordent, choquent, changent
de bord, se mouillent les pieds – d’où l'utilité des bottes- se coincent le cou
dans les bord francs, parfois sont malades, oublient de fermer les écoutilles
et attendent les manœuvres...............
Sandra et Brigitte |
Après un briefing de course où
l'on nous confirme que nous ferons bien le tour de l’île, nous allons dîner
dans une brasserie locale – en breton on dit crêperie- avec les deux équipages
et retournons à nos bateaux pour une nuit de repos bien méritée et que mes bras
déjà fortement sollicités apprécient à sa juste valeur.
Samedi est le grand jour.
Dès 10 heures du matin, 471
bateaux se précipitent en direction de Belle-ile pour une journée de course
intense en émotion. Moment assez impressionnant que de voir un « train »
composé de 4 bateaux professionnels fendant la flottille comme Moïse
franchissait la mer rouge, laissant derrière eux quelques frayeurs pour les
amateurs placés un peu trop près de leur ligne de passage.
La course se déroule plutôt bien
en tête de la flotte- enfin plus exactement en tête de la petite partie de la
flotte qui était quand même derrière nous, parce que la grande majorité de la
flotte n'avait pas compris que c'était la stratégie de notre chef de bord qui
était la bonne !
Malgré tout la course se déroule.
L'avantage de ce genre de grand rassemblement c’est que vous avez toujours du
monde à doubler. Merveille de cette course, c’est que le temps nous a permis de
faire le tour de cette perle du Morbihan.
Sandra, Brigitte, Eric, Anne, Manuella, Manu et... Jean-Luc |
Emotion suprême de la course,
l'apéro après l'arrivé avec les deux équipages où les rires et les blagues
après une bonne douche bien méritée ont précédé un dîner dans une autre
brasserie bretonne dont la principale qualité était avant tout de vous faire
détester la cuisine locale.
En France tout se finissant
toujours par des chansons, c'est sous le chapiteau que se déroula la soirée
dansante, dont quelques uns des équipiers ont su apprécier le charme fort
tardivement.
Dimanche, jour de soleil et de
moteur.... soleil pour le bronzage, moteur marin pour rentrer au port et moteur
automobile pour rentrer à la maison... et d'une main !
Ah au fait, à quand la prochaine
régate ?.... il me reste encore un peu de bras ! Et pour des week-end
comme ça, on est prêt à les y laisser !
Manu
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