Balade de mai en 60 pieds

Dimanche 2 mai

7h45. Antoine, Perrine, Jean-Luc, notre ami Stéph et moi embarquons sur Max Havelaar. Ce 60 pieds open du siècle dernier a encore fière allure. Notre skipper Loris nous présente son bateau et nous fait les premières recommandations nécessaires. Max déplace 10 tonnes, culmine à 28m, plonge à 4,30m et déploie 250m2 de toile au près. Rien que ça. Son cockpit est réduit, mais il offre une très belle plage arrière.

8h15. L'écluse du bassin des Chalutiers de la Rochelle s'ouvre devant notre étrave. Nous avons l'honneur d'être escortés par Joshua et quelques autres bateaux de la flotte du Musée Maritime.

Les grains pointent au-dessus de Ré et nous tombent dessus les uns après les autres. Nous enchaînons les prises de ris et changements de voile d'avant pour nous adapter aux caprices du vent.
Même si Max est conçu pour le solitaire, les manœuvres sont souvent longues, physiques et demandent anticipation, calme et endurance.

Dans les accalmies, le soleil reprend ses droits et nous en profitons. Les miles défilent entre Ré et Oléron, cap à l'ouest. La côte finit par disparaître sous l'horizon, au large du Pertuis d'Antioche.

13h00. Il fait faim. Nous faisons demi-tour dans le sud de Sauerland et profitons de la stabilité de Max au portant pour sortir sandwich et gamelles.

Nous ne ferons pas d'excès de vitesse (jusqu'à 8 noeuds au près et 13 au portant sous gennaker) mais les sensations sont là. La fréquence des grains nous empêche de sortir le spi (250m2 quand même). Mais le bateau se comporte très bien dans toutes les conditions. Il trace sa route.

16h00. Nous voilà déjà devant la bouée des Minimes, en avance sur la marée. Il nous faut patienter encore un peu : nous repartons virer Roche du Sud afin de nous engager dans le chenal avec assez d'eau sous la quille. Le temps de ranger le bateau, nous retrouvons notre belle escorte du matin et repassons, sous les regards de la foule, les portes de l'écluse, 70 miles plus tard.

Nous nous attardons au tour d'une verre pour faire durer cette belle journée (merci Pascal!). Le train de Paris peut attendre.

Salut Max