mardi 15 avril 2014

Challenge voile pour tous à Piriac du 10 au 13 avril 2014, bienvenue Aude...





Petit rapport sur notre régate d'un oeil de nouvelle adhérente, tout frais, tout neuf et innocent.

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 Jeudi 10 Avril 

Après quelques heures de navigation pour convoyer le bateau du port du Crouesty à Piriac, Hélène, Jean-Luc, Alice, Bastien et moi-même arrivons à la fin de l'entrainement, et sommes invités à nous y joindre pour la dernière demi heure. RDV ensuite à la capitainerie où l'équipe du bateau comité nous fait un petit cours intéressant sur les réglages à adopter dans ces conditions de vent, et des erreurs à ne pas faire, photos à l'appui (prises sur l'eau dans l'après-midi). La maison que nous avons eu sur Airbnb est dingue, au pied de la plage, nous parlons déjà de barbecue. Le reste de l'équipe (Julien et Maria) nous rejoindrons tard dans la nuit et ce n'est que le lendemain que j'aurais le plaisir de faire leur connaissance.


Inspection!


Vendredi 11 Avril // Jour 1

Nous partîmes à 6 et furent le même nombre en rentrant au port. Bastien juste un peu plus léger, car il a décidé de se vider régulièrement pour nous faire avancer plus vite. Ca n'a pas trop marché mais merci c'est sympa d'avoir essayé. Bilan de cette première manche : beaucoup de problèmes techniques qui nous font perdre du temps, le génois qu'on n'arrive pas à hisser, il faut le faire très lentement en l'accompagnant et en remplaçant les couilles de chat par nos propre doigts (le ridicule ne tue pas, lol). Alice et moi nous sentons un peu coupables du résultat car nouvelles et pas très très habituées des régates mais nous sommes vites rassurées par l'équipage.

Pour ma part je suis hyper contente de cette équipe, 3 mecs - 3 filles, Julien à la barre, Jean-Luc à la grand voile, Maria et moi-même sommes régleuses, Alice au piano et Bastien, numéro 1. Je trouve que la communication se fait bien, même si Bastien a perdu la parole qu'il retrouvera bien vite, et Jean-Luc et Julien répondent à tour de rôle à mes très très nombreuses questions.

Avec le peu de vent qu'on a c'est tout de même un peu frustrant parfois. On est tous à se positionner le mieux qu'on peut pour gratter des centimètres sur les autres bateaux, c'est bizarre, je pense à une course d'escargots. Quand il n'y a pas de vent on entend super bien et toutes les VHF des différents bateaux résonnent. C'est assez beau.

C'est quand même hyper crevant tout ça, et entre filles, on parle de nos premiers bleus. Apres un petit restaurant avec tous les équipages des différents bateaux, on file assez rapidement au lit.
Troisième édition pour COCODY

Samedi 12 Avril // Jour 2

Nous réalisons que notre ligne de flottaison est quelques peu enfoncée sous l'eau par rapport aux autres bateau. ho ho….en fait on a oublié de vider l'eau... ;) Ca coule ça coule….et le bateau remonte lentement à la surface prêt à nous emmener loin loin devant tout le monde. On décide également de mettre le mouillage léger au ponton, et puis c'est reparti. On est plutôt bien parti cette fois, malheureusement, 2 bateaux prioritaires et plus rapides nous contraignent à toucher la bouée juste avant d'envoyer le spi…un petit 360..et nous nous retrouvons loin derrière...dommage…

Ce qui est embêtant dans le fait d'arriver en bout de course, c'est qu'on n'a à peine le temps de ranger le spi que le bateau comité envoie la manche suivante…aller go! L'équipage progresse dans la rapidité des manœuvres. Maria et moi-même faisons des hight five quand un virement est réussi. Jean-Luc et Julien nous encouragent et nous félicitent, Alice au piano et Bastien numéro forment un bon duo. Bastien parle beaucoup plus que la veille. beaucoup beaucoup plus. Si Bastien parle, c'est qu'il va mieux.

Malheureusement, la drisse de spi nous lâche, nous en avons une autre (ouf) qui rejoint la première en tête de mât…nous finissons donc la manche avec un tout petit génois, loin derrière tout le monde. Maria appelle le bateau comité depuis la VHF pour leur demander de nous laisser le temps de monter au mât récupérer nos 2 drisses avant la prochaine manche. Le charme de son accent américain fait son effet, le bateau réponds "ok, bon courage". Je me propose pour monter au mât, et j'ai pas le temps de me dire "holala c'est pas comme dans un port d'ici, ça bouge énormément" que je suis déjà descendue avec les 2 drisses, et la dernière manche est déjà envoyée. Nous n'avons malheureusement pas trop le temps de préparer le départ et je vous laisse deviner la suite.

La suite se situe dans notre villa face à la mer avec une bonne odeur de saucisses grillées. Des langoustines, des huitres, des bigorneaux, c'est l'orgie. Guillaume est là aussi pour nous accompagner dans ce festin.

Julien et Maria sortent les CD de tango et le salon se transforme en piste de danse. Les plus courageux terminent la soirée dans un bar pendant que les plus raisonnables montent péniblement les escaliers pour s'effondrer sur le lit car demain il faut être sur l'eau à 7h30…

Il fait froid…il est 7 heures 30


Après l'effort, le...

Dimanche 13 Avril // Jour 3 -

Nous sommes lancés dans le parcours côtier, plutôt bien lancés. Nous collons Zoé. Julien décide de changer de bord pour chercher le vent ailleurs. Zoé, qui veut rester devant vire également. Du coup, nous re-virons, ils re-virent, nous re-virons, il re-virent, Maria et moi sommes à fond même si tout commence à se mélanger dans le bateau et le souffle se fait plus court, nous tenons bon, eux aussi. Nous les grattons un peu dans la rapidité de la manoeuvre. Puis, Julien lance un faux "parés à virer". Je dois répondre trop fort et avec beaucoup trop d'enthousiasme "paréééés!!", l'équipage de Zoé nous regarde en souriant…c'est un flop. Nous les grattons quand même, la distance entre leur bateau et le notre augmente, et nous finissons loin devant. Le temps qu'on ait assez d'eau pour rentrer dans le port, Hélène (depuis la villa) et Jean Luc communiquent sur le portable et par les jumelles, c'est vous dire si nous avions une belle vue depuis notre charmante maison.

Guillaume et Hélène nous ont préparé une jolie table, chacun se fait son sandwich et on est reparti. Julien et Maria ramèneront Bastien tandis que Hélène, Alice, Jean Luc et moi convoierons le bateau au Crouesty, vent dans le nez, moteur aux oreilles. Il reste un ou 2 miles quand Jean-Luc nous motive pour mettre les voiles une dernière fois. Il est déjà super tard et un long trajet nous attend pour rentrer à Paris mais je ne suis pas difficile à convaincre et Alice non plus. Après le nettoyage et l'inventaire nous repartons vers 21h pour Paris. Et après plus rien, je me suis endormie.



Conclusion

Un weekend de régate hyper interressant, pas énormément de vent et beaucoup de problèmes techniques mais notre place au championnat de France des entreprises au chaud dans la poche intérieure du ciré. Le seul regret partagé par tous et chacun sera ces 24 huîtres que nous avons égarés, qui en ce moment même sont sûrement encore dans leur sac, flétries et non mangées.

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